Esprit d’entreprendre

NOTRE HISTOIRE

De gauche à droite: Jean-Claude Dalbos , Jean Chambon, Jacques Chaban-Delmas et Pierre Bonnal.

300 ans            

d’histoire entrepreneuriale

L’héritage Sarthou-Chambon.

En 1827, le pharmacien Charles Renault fonde dans le quartier de Saint Augustin à Bordeaux,  une entreprise de préparations pour entrepreneurs de peintures et de produits chimiques, ainsi qu’une droguerie, le tout sous l’enseigne du  « Spectre solaire ». En 1910, Louis Bonnal, corrézien et comptable, rachète le Spectre solaire qu’il ne va cesser de développer avec de nouveaux produits et de nouvelles marques. Des créations de succursales et agences dans toute la France répondent à l’accroissement des carnets de commandes.  L’entreprise adoptera le nom de Bonnal et Cie puis évoluera  pour devenir Renaulac. En 1937 les établissements Renaulac sont la seule fabrique de peinture à avoir un stand à l’Exposition universelle au pied de la Tour Eiffel. 

Pierre Bonnal, le fils de Louis Bonnal, a quatre enfants.

Renée Bonnal, sa sœur, épouse Jean Chambon, et ils ont une fille, Claude (qui sera la grand-mère de Jeremy Sarthou). Jean Chambon, propriétaire et dirigeant d'une verrerie à Bègles, rejoint à son tour l'entreprise familiale Renaulac. Grimpant les échelons, il devient co-dirigeant aux côtés de Pierre Bonnal, son beau-frère. Ces deux visionnaires font  prospérer l'entreprise familiale, notamment en lançant le célèbre "Bonalo" à la fin des années 40. Il s'agit d'un paquet d'un kilo de poudre de différentes couleurs qui révolutionne l'industrie de la peinture de l'époque, la rendant accessible à tous.*

Pour faire face à la croissance de l’activité, une nouvelle usine est nécessaire. Elle est construite dès 1950 à Bègles, banlieue de tradition industrielle, et occupe une surface de 12 000 m2.

La société est alors l'une des principales fabriques de peinture du pays.

Dans les années 1960, une nouvelle génération prend les rênes de l'entreprise. Pierre Sarthou, devenu le gendre de Jean Chambon, intègre le directoire, tandis que Pierre Secousse (gendre de Pierre Bonnal) prend la direction commerciale. Jean-Pierre Bonnal (fils de Pierre Bonnal) est nommé directeur du site industriel.

Renaulac à ce moment là est à la pointe de la technologie pour son époque, équipée d'un outil de production ultra moderne : manutention automatisée des charges lourdes, affiliation à un label qualité, organisation optimisée pour éviter les délais d’ attente, environnement de travail adapté avec air conditionné, grands bureaux, création d’une ceinture de verdure autour des bâtiments de l’usine, … La mise en  place d’une communication judicieuse (grande presse, radio) a permis le redémarrage de l’activité après la 2nde Guerre Mondiale. Enfin, une politique sociale exemplaire a bénéficié à ses 400 ouvriers et 40 commerciaux. Cette approche bienveillante témoigne de l'engagement de la famille Sarthou-Chambon-Bonnal envers le bien-être de ses employés, tout en maintenant des normes d'excellence et de qualité élevée dans ses activités.

En 1976, la quatrième génération de la famille fait son entrée au sein de la société. Brigitte Secousse et ses cousins Gilles et Richard Sarthou (oncle et père de Jeremy) sont les derniers membres de la famille à occuper des postes à responsabilité au sein de l'entreprise.

En 1983, Jean Pierre Bonnal a cédé l’entreprise à Daniel Rouillard. Aujourd'hui, la société Renaulac est toujours en activité, son siège est à Canéjan.

En 1992, Richard Sarthou lance un concept novateur et surfe sur le dynamisme familial  en créant la société de négoce « Direct du château » qu’il vendra 30 ans plus tard.

Aviation, automobile et engagement.

Comme bien des entrepreneurs novateurs de son époque, Jean Chambon se passionne pour l’aviation et l’automobile. Lors d’un meeting aérien auquel il participe, il a le privilège de rouler dans une Peugeot Lion Phaeton de 1907. Cet événement déterminant l’invite à démarrer, avec son beau frère Pierre Bonnal, une collection exceptionnelle de voitures anciennes, parmi lesquelles figurent des Bugatti, Rolls-Royce, Talbot, Hispano-Suiza et Peugeot. Cette collection se concrétise par la création d'un musée au sein de l'usine Renaulac.

Entrepreneur moderne et prospère, Jean pilote lui-même des avions de type Stampe, dans le cadre de l’Aéro-Club du Sud Ouest. Durant l’occupation il est un agent actif du réseau Jade-Amicol qui travaille étroitement avec le MI6, et son domicile devient un  lieu de refuge et de rencontre. Après la 2nde Guerre Mondiale, les infrastructures de l’aviation dite de tourisme sont en ruine. Afin de relancer l’activité et l’école de pilotage, avec l’aide d’amis, de la municipalité et d’un ancien pilote de la 1ère guerre mondiale, Jean Chambon dès 1949 achète un terrain de 50 hectares à Léognan  afin de créer ce qui sera 3 ans plus tard l’aérodrome de Aérodrome de Bordeaux - Léognan - Saucats avec 2 pistes, hangar et ateliers. A une époque ces pistes seront même plus importantes que celles de l’aéroport de Mérignac. Jusqu’à 100 pilotes fréquenteront cet aérodrome, qui sera repris par l’Etat vers la fin des années 50.

En 2019, Jeremy décide de fonder à son tour sa propre entreprise, Sarthou & Associés, un cabinet de chasse et d'approche directe de cadres dirigeant dont les consultants sont spécialisés par secteur d'activité.

 *Un kilo de poudre mélangé à 5 litres d’eau donnait 5kg de peinture.

Une histoire étroitement liée au monde du commerce du vin à Bordeaux.

Elle commence avec l'arrivée en 1739 d'Abraham Lawton, un jeune protestant de 23 ans en provenance d'Irlande, dans la ville de Bordeaux. Après son installation, il se marie avec une Bordelaise et se consacre au commerce du vin, tout en maintenant des liens avec sa famille en Irlande.
Au fil des ans, il évolue de négociant à courtier, occupant cette dernière fonction pendant 30 ans jusqu'à son décès en 1776.

Au XVIIIe siècle, le courtage était une activité clé dans l'industrie du vin bordelaise, et le vin de Bordeaux était déjà réputé pour son adaptabilité aux goûts des marchés étrangers, comme le notait l'économiste écossais Adam Smith.

Un de ses fils, Guillaume Lawton, s'est engagé dans la profession de courtier dès l'âge de 17 ans. Il est devenu un courtier renommé, exerçant ce métier pendant plus de 50 ans, avant de décéder en 1835. Guillaume a apporté une contribution significative à la profession en innovant, notamment en travaillant sur un classement des vins du Médoc, projet qui a débuté dans son célèbre carnet de 1815 et qui a finalement été officialisé en 1855. Le fils de Guillaume, Jean-Edouard, a pris la suite de l'entreprise, suivant ainsi la tradition familiale.

Les Lawton ont également développé des partenariats importants dans le secteur du commerce du vin. En 1830, ils se sont associés au bureau Tastet pour former la société Tastet & Lawton, qui a joué un rôle central dans le transit de 30% de la production des vins du Médoc. Les générations suivantes, comme Jean-Edouard et son neveu William, ont également été actives dans le négoce du vin, renforçant ainsi la présence de la famille dans le secteur.

Parmi les membres éminents de la famille, on trouve Daniel Lawton (1881-1979), arrière-petit-fils de Jean-Edouard, qui est né au château Cantenac Brown. En plus de sa carrière dans le courtage du vin, Daniel était un athlète accompli, devenant champion de France de paume en 1924 et participant aux Jeux Olympiques d'Anvers en 1920 en tant que joueur de tennis. Il a également présidé la Villa Primrose à Bordeaux pendant 38 ans et a montré un vif intérêt pour les îles de l'estuaire de la Gironde, qui étaient alors couvertes de vignes.

Son fils, également prénommé Daniel et né en 1930, a pris la relève à la direction de la société de courtage. Il a présidé la Villa Primrose jusqu'en 2000, siégé au Conseil Municipal de la ville de Bordeaux pendant 20 ans et a été adjoint aux sports du Maire Chaban-Delmas. Son décès en 2015 a marqué la fin de la lignée Lawton à la tête de la société, qu'il a dirigée jusqu'en 2010. La maison Tastet & Lawton conserve toujours son siège quai des Chartrons à Bordeaux, perpétuant ainsi la riche tradition familiale dans le monde du vin.

En 1982, Sandra Lawton épouse Richard Sarthou. Ils ont trois enfants : Jeremy, Adélaïde et Paul .